Les transports au Pérou !
- perudurable
- 24 sept 2015
- 3 Min. de lectura
On visite, on se balade dans une ville péruvienne, on flâne, le nez en l’air, les deux mains pressant de temps à autre l’appareil photo qui pend le long de son cou, et on se perd peu à peu au milieu de ce paysage urbain nouveau. Sur la route, les voitures filent, ne respectant de la signalisation que les feux rouges, les taxis klaxonnent tous les dix mètres et des bus s’arrêtent de manière incongrue, « Sube Sube » crie un Péruvien accroché d’une main et d’un pied à la porte ouverte d’un van en marche.
Interloqué, le touriste étranger sera plus enclin à agiter la main au bord de la route pour arrêter un taxi. Il indiquera sa destination, recevra du chauffeur une proposition de prix, bien souvent doublé si celui-ci voit en son client un archétype du Gringo occidental. Mais au Pérou, une règle d’or stipule que tout se négocie. 10 soles ? 5. Disons 7. Il monte à l’arrière du taxi et se laisse déposer à sa destination, au prix fixé, sans variation selon le trafic ou quelque autre aléa que ce soit.
Pourtant il y a une alternative bien moins chère : le combi. Les Combis sont des vans de taille variables, du mini van à un vrai car, qui suit un même itinéraire mais qui n’a pas nécessairement des arrêts. Sube Sube ! crient mécaniquement le Péruvien en charge rarement de prendre en charge cinq, six, sept personnes. Les sacs un dos ? Ils balayeront ces considérations futiles d’un revers de main. Là-bas, la place n’est pas un obstacle : on la trouve. Certes, c’est ainsi que l’on se retrouve avec les sacs sur le toit, deux personnes dans le coffre et son compagnons de voyage sur les genoux, et que l’on ressent chaque virage d’une façon nouvelle, plus… sensorielle.
L’aventure au Pérou, pas besoin de la chercher, elle vient à vous. Elle est l’essence même du Pérou. Pour la vivre, il n’y a qu’une condition : rester ouvert d’esprit.
C’est à cette seule condition que l’on peut se retrouver dans la voiture d’un Péruvien lambda, assis près d’une mère et de son enfant qui allaient au même endroit et qui ont saisi l’opportunité de prendre ce collectivo pour un ou deux soles. En effet, beaucoup de gens possédant des voitures n’hésitent pas à les remplir sur le chemin pour quelques soles. Alors eux aussi, ils entassent ceux qui le veulent sur les banquettes, dans le coffre, et c’est parti : et tant que ça roule, ça roule. Et au pire, on pousse un peu ! Mais les rencontres, c’est bien là, au cœur du Pérou authentique qu’elles se font… Un système basé sur la confiance. C’est étonnant, de voir tous ces gens s’entasser dans un espace réduit, monter quand on le leur dit même quand le combi paraît bondé. Et puis, quand un passager veut descendre, il le signale en criant « Baja ! » et le combi s’arrête, l’employé récolte la somme minime demandée et le combi repart aussitôt. On s’y pousse, on s’y presse, les femmes chargées de leurs énormes baluchons roses bonbons y côtoient les businessmen de la ville, et les plus jeunes se faufilent entre les jambes des citadins pour se glisser jusqu’au siège voisin du chauffeur.
Alors êtes vous prêts à embarquer ? Sube ! Sube ! :)



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